C'est
la ruée vers l'or en Californie qui, indirectement, va permettre un début
de peuplement dans l'Arizona : des prospecteurs déçus, qui n'ont
plus ni feu ni lieu, vont tenter leur chance dans les territoires voisins. Souvent
seuls, parfois en petits groupes, ils risquent leur vie pour un filon qui les
rendrait riches. Harry Wickenburg trouve : entre 1863 et 1942, la mine du Vautour,
à une centaine de kilomètres de l'actuelle Phoenix, va donner
200 millions de dollar d'or.
S'il y a une ressource, la civilisation est toujours
prête à venir s'installer : les mineurs affluent, et les commerçants.
Des villages et des fermes se créent. Au bord de la Salt River, où
l'on voit encore les traces des canaux d'irrigation tracés par les Hohokams
il y a plus de mille ans, Phoenix fait renaître de ses cendres l'occupation
humaine dans la région.
Une découverte en entraîne une autre : la
présence en nombre de prospecteurs expérimentés provoque
les découvertes. Ce sont les mines de cuivre de Jérome, les mines
d'or de Tombstone, cuivre encore à Clifton et Bisbee. Les minerais financent
les investissements et la présence de l'armée qui finit de "
pacifier " les Apaches en 1886, année de la reddition de Geronimo.
Les Navajos, quant à eux, plus proches du Nouveau-Mexique, se sont rendus
dès 1864. Ils ont la chance que rien n'attire les Américains sur
leur territoire traditionnel et réussissent à s'y maintenir, après
quelques mois de déportation.